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Vescemont- Mairie

(Territoire de Belfort - France)

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La commune de Vescemont est située sur un très ancien lieu de passage.

Du temps des Romains, la vallée de la Rosemontoise était le seul point de passage pour rejoindre la Lorraine depuis la Trouée de Belfort. De nombreuses médailles de Trajan (empereur romain de 98 à 117) ont été découvertes à Vescemont et la tradition populaire place un camp romain à l’emplacement du fort de Giromagny.

Dès le XIe siècle, Vescemont fait partie de la Seigneurie du Rosemont. On peut encore voir quelques vestiges du château du Rosemont qui se dressait sur un rocher à la limite de la commune de Riervescemont. Le château du Rosemont a été construit vers 1050 par l’un des premiers comtes de Montbéliard. Il est composé d’une tour carrée de deux ou trois étages maçonnée en pierres brutes, mesurant 10m de côté avec des murs de 1,50m d'épaisseur, et d'un ouvrage extérieur qui subsiste à l'est. Le seigneur du Rosemont exerçait son autorité sur un grand nombre de localités et le château fut longtemps le fief le plus prestigieux de la région.

La première apparition du nom Vescemont dans un document écrit daté de 1347. La seigneurie du Rosemont passait à la couronne d’Autriche (après avoir appartenu au comte de Ferrette) et le village de Vescemont apparaît alors, dans les titres allemands, sous le nom de Wessemberg (Wissemont en français) : c’est le nom que prit la famille investie du fief. Ce nom pourrait remonter à Hesson de Vesinberg qui fut tué lors d’une bataille en 1111. Vescemont fait partie alors de la paroisse de Rougegoutte, sauf la partie située sur la rive droite du ruisseau de La Louvière qui dépend de la paroisse de Giromagny.

On ne connaît pas avec certitude la fin du château. Deux hypothèses prévalent :

Le château du Rosemont perd son rôle stratégique vers 1469 et est abandonné.

Le château fut assiégé et détruit par les Suédois en 1632 pendant la guerre de Trente ans

En 1577, Vescemont était le chef-lieu d'une mairie du Rosemont et comprenait sans doute les hameaux qui ont formé au 17° siècle la commune de Riervescemont.

Au XVIIIe siècle, le village dépendait de la paroisse de Rougegoutte et du bailliage de Belfort; c'était une mairie du Haut-Rosemont appartenant au comté de Belfort, domaine des Mazarin. Les Reinach et les Riboutet y avaient aussi des biens.

Source: Wikipédia

 

La Pierre Écrite

Un site est classé aux monuments historiques, par décret présidentiel, en date du 15 avril 1911 : Pierre dite "Pierre écrite".

Elle se trouve à l'emplacement le plus élevé de la commune, à 975m, à la limite avec la commune de Riervescemont.


Dans son ouvrage "Les Vosges avant l'Histoire", M. Voulot, conservateur du musée d'Épinal en 1870, s'exprime ainsi au sujet de la Pierre Écrite :

"Je viens de trouver la preuve matérielle de l'ensemble de mes croyances sur la présence des peuples préhistoriques d'Asie dans nos Vosges. C'est précisément sur une cime escarpée que je l'ai rencontrée : une simple roche, en forme de table, au sommet d'un col [à proximité du col du Chantoiseau] entre Lepuix et Riervescemont a conservé le nom de Pierre Écrite. Le Moyen-Age paraît l'avoir vénérée et l'avoir couverte du symbole du Christianisme qui côtoie les plus anciens hiéroglyphes. Je crois y avoir distingué une grande ascia particulière qui en fait un tombeau et le nom d'une divinité, parfois en combinaison, d'autre fois seul, tel qu'il figure sur les plus anciens hiéroglyphes médoscythiques. L'inscription seule dans nos montagnes d'une inscription de ce genre, la seule en Europe, c'est la certitude d'un monde nouveau à découvrir, c'est le sceau même des Pélasges qu'ils nous ont légué pour témoigner, des milliers d'années après leur mort, de leurs travaux impérissables dus à leur foi inébranlable dans l'avenir".

Ascia : mot italien qui a donné le nom hache

Outil pour le travail du bois à l’origine, il est utilisé comme symbole funéraire pour indiquer que le tombeau est consacré dès le début de sa construction.

Pélasges : Les Pélasges sont reconnus comme un des plus anciens peuples préhistoriques proto-européens qui auraient développé les premières formes de la civilisation humaine en Europe : Italie, Balkans, Crète, Asie Mineure et tout le bassin de la Mer Méditerranée


Opinion de M. Philippe Berger, membre de l'Institut et président de la Société Belfortaine d'Émulation, en 1892 :

"Certaines personnes croient reconnaître des caractères phéniciens et même cunéiformes, d'autres n'y voient qu'amusement de pâtres égarés dans la montagne. Il est certain que plus d'un des signes qui recouvrent le rocher sont ou bien un jeu du hasard , ou bien l'œuvre de mauvais plaisants qui n'ont pas craint de profaner un monument antique. L'histoire de l'un d'eux est connue, c'est celle du carré de l'hypoténuse que traça, en 1839, par manière de dérision, un professeur de Besançon. Et pourtant, d'autres figures n'ont pas la même origine et donnent à ceux qui ont l'habitude de consulter les vestiges du passé, l'impression d'une haute antiquité"


En 1902, M. Jacques Flasch, professeur de législation comparée, croit remarquer, dans les signes gravés sur la Pierre Écrite, certaines représentations parentes avec celle des dolmens et des menhirs, notamment une étoile exactement orientée et encadrée dans un carré plus vaste. L'aspect même du rocher, sa position à l'extrême pointe du sommet, où il servait en quelque sorte d'observatoire, fait songer aux anciennes pierres sacrées.

La graphie cunéiforme (du latin cuneus: coin, clou), née à Sumer en 2800 av. J.-C. : les lignes courbes, difficiles à tracer sur l’argile molle, sont décomposées en lignes droites que le scribe ne grave plus, mais imprime à l’aide d’une tige de roseau à bout triangulaire, laissant des empreintes en forme de coins ou de clous.

 

Source: Wikipédia